La place de la parole dans la communication d’entreprise
Notre parole est-elle reconnue, souffre-t-elle du manque de lien, de la part prise par les nouveaux médias, de la surdose de « réunionite » ? La parole perdrait-elle du terrain ?
Ironie du sort, c’est pourtant sur le terrain que la communication orale reste un support privilégié : pas besoin de connexion internet, de téléphone portable ou autre intranet, c’est là qu’elle s’exprime le mieux, sans grands moyens.
Quel espace reste-t-il à la parole et que délivre-t-elle comme messages ?
Hormis les réunions qui concernent le plus souvent le top management ou le management intermédiaire, l’espace semble occupé par trois grands thèmes :
- Le social, géré le plus souvent par les partenaires sociaux qui certes éditent également des tracts ou des dépliants mais privilégient avant tout les regroupements physiques,
- La vie de l’entreprise, les ressentis, les critiques, autant de « off » sur notre vie professionnelle,
- Le domaine privé, temps d’échange sur des sujets extra professionnels, qui participent activement à la convivialité des équipes, autour de la machine à café, au restaurant d’entreprise ou entre deux portes.
Dans ces temps d’interrogation sur le bien-être au travail, la parole a tous les atouts pour être un vecteur de communication efficace, permettant non seulement de diffuser des messages maîtrisés mais aussi et surtout de renouer ou de créer du lien social. Encore faut-il la prendre…
La communication orale implique un échange, une part d’écoute, donc un retour de l’interlocuteur, des remarques, des questions qu’il ne faut pas fuir. C’est justement par ce retour que l’on valide la compréhension et l’adhésion au message : le fameux « feedback ».
Pratiquer une écoute « active », c’est entendre et reconnaître les sentiments et les besoins, c’est accepter l’autre et de le reconnaître dans son intégralité.
Communiquer c’est mettre en commun, partager. La notion d’intérêt disparaît au profit de la notion du respect de l’autre. L’information est proposée par l’émetteur et reçue par le récepteur qui l’accepte (ou non). L’individu devient plus important que l’information : voilà un vaste programme.
En « parlant » de programmes, ceux conçus dernièrement pour l’école primaire mettent tout autant l’accent sur la maîtrise du langage oral que sur celle de la langue écrite. Gageons que les générations à venir seront en faire bon usage, y compris au travail !
Une expression française bien connue nous rappelle l’importance de notre communication orale, pour sceller un accord, engager sa personne, ne dit-on pas « donner sa parole » ?
Essayons déjà de la partager, de renouer avec l’expression.
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